Revue de presse

La première info, et ça pouvait être considéré comme une surprise, c’est qu’Alex Ferguson aligne une équipe « normale ». Alors que beaucoup jouent le Barça avec une composition d’équipe sur mesure, lui préfère son 11 classique. Un choix après tout louable. Autant tenter et jouer puisque ceux qui ont essayé récemment de casser le jeu du Barça n’ont pas réussi.
Au Barça, c’est l’absence de Puyol qui retient l’attention. Les superstitieux relèvent que quand le Barça perd (rarement) c’est sans Puyol ! Les premières minutes sont étonnantes. Le Barça court après le ballon, perturbé par le pressing de Man U mais aussi par une maîtrise technique impeccable. Man U, presse et joue très vite. Le ballon est vite exploité, le plus souvent vers l’avant par du jeu long. Et combien de temps a duré tout ça ? 9min30 ! Après ?
Et bien Man Utd s’est rangé aux côtés de tous les adversaires, de tous ceux qui jouent contre cette équipe, dans le camp des impuissants. Le Barça prend le ballon et comme d'habitude le match devient à sens unique. Et que la tête sous l’eau, Man Utd égalise au terme d’une belle action est assez surprenant. On a souvent dit que les Mancuniens exploitent bien leurs opportunités, mais là c’est stupéfiant d’efficacité. Le Barça devra définitivement « tuer » le match pour écarter ce ManU décidemment très fort mentalement.
Après 45 minutes, évidemment le Barça a archi dominé, oui, il a eu beaucoup d’occasions, mais le score est de 1/1. C’est tactiquement le match qu’on attendait. Pourtant, même en ayant marqué sur une occasion isolée, je ne crois pas que le doute ait pénétré les esprits catalans. Le seconde période est un supplice pour Man Utd ! C’est absolument terrible et magique en même temps. L’expression collective du Barça éclate à la face de tous. On savait, on ne découvre rien ? Oui, bien sûr, mais puisque certains doutaient, ils ont eu dans cette finale une démonstration incontestable. Man Utd ressemble à une équipe de pantins. Ferguson aura essayé, essaye encore avec un ultime changement offensif, Nani pour Fabio. La punition est immédiate. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’a essayé Ferguson. Perdre, quitte à se faire gifler, mais ne pas avoir de regret. Pouvoir dire : « Voilà, face à nous, vous avez vu la meilleure équipe du monde ». J’ajoute, la meilleure de tous les temps. Oui, j’ai dit de façon très simple, qu’il n’y avait rien à faire contre ce Barça. Plus précisément, on sait tous ce qu’il faut faire, mais c’est trop difficile à mettre en application.
Jeune ou vieux, on a tous une équipe de référence. Sans être un grand-père, j’ai quand même vu beaucoup de belles équipes. J’aurais attendu 41 ans pour voir un football que je n’avais jamais vu avant. Une sorte de football maximal. Et si après ça, il y a encore des gens pour ne pas voir ce qui crève les yeux, un conseil : Il faut vite passer à autre sport ! Comme je l’ai souvent dit, ce Barça ne sera battu que par lui-même car personne ne peut rivaliser. Personne !